SOMMAIRE:


- Introduction -


I - Les raisons de la domination des blockbusters hollywoodiens.

 A) Historique et caractéristiques des blockbusters.

          1) Le premier "blockbuster"
          2) Certains atouts utilisés par Hollywood:
 a. Les dernières technologies et innovations dans le monde du cinéma.
 b. Le succès des adaptations.



II - Produire et vendre.

A) Les coûts de production.
B) Les distributeurs ("majors")
C) L'importance de la promotion pour le succès des blockbusters.
     (postproduction: la publicité)



III - L'accueil des films américains en France.

A) Les débuts du cinéma américain en France.
B) Les parts du marché des films américains en France.





- CONCLUSION -

INTRODUCTION:

                 Les débuts progressifs de la cinématographie attribués aux Frères Lumière dans la seconde moitié du XIXe siècle (notamment depuis leur invention du cinématographe en 1895, un appareil qui permet la projection de films) et son évolution en tous points pour se perfectionner donnèrent place à l'apparition d'un nouveau genre de films ayant pris une grande importance dans l'industrie du cinéma au XXIe siècle: ce sont les Blockbusters.


Blockbuster: 
Durant la Seconde Guerre mondiale, "blockbuster" était un mot tiré du vocabulaire militaire, désignant la plus puissante bombe utilisée par les armées américaines et anglaises, avant d'être réutilisé quelques années plus tard. 
Depuis, il est utilisé pour certains films, comédies musicales, et même pour certains jeux vidéo. Dans le milieu du cinéma, c'est un terme qui désigne un film « vedette » ( c'est-à-dire une « super-production » qui se révèle être un énorme succès) à gros budget qui a multiplié les entrées jusqu'à réaliser un excellent box-office (au moins plus d'un milliard de dollars au box-office mondial) et un minimum de 100 millions de dollars de recettes sur son marché domestique, par son casting, ses effets spéciaux, les financements ou la campagne qui accompagne sa sortie pour attirer l'attention des médias et du public. Ce terme a fait son apparition dans le domaine du cinéma grâce au premier blockbuster distribué par les studios d'Hollywood : Les dents de la mer de Steven Spielberg (en 1975).


Hollywood est là où naissent la majorité des films produits aux États-Unis. Ce quartier est le centre historique des studios Américains. Le terme « Hollywood » est souvent utilisé pour désigner le cinéma américain notamment
Hollywood est directement lié à l’industrie cinématographique américaine puisqu'une très grande partie des studios (que ce soit des studios de montage, d’effets visuels ou même de postproduction par exemple) s’y trouvent: c’est le symbole du 7e art américain. D'ailleurs, les studios hollywoodiens sont ceux qui produisent la plus grande partie des blockbusters.

Comment Hollywood vend-il ses blockbusters en France?

I - Les raisons de la domination des blockbusters hollywoodiens.



   A) Historique et caractéristiques des Blockbusters.

                 Les blockbusters ont tous des budgets colossaux (au moins un budget supérieur à 150 millions de dollars américains) et ont d'autres points communs, notamment le fait qu'ils bénéficient d'une promotion très importante avant leur sortie, qu'ils soient déjà très attendus par des fans lorsqu'ils sont tirés de sagas littéraires, et d'autres points que nous verrons ici.  

1) Le premier « blockbuster ».


_______En effet dans l'histoire du cinéma, « Les Dents de la mer » a été considéré comme le premier vrai film d'action américain à gros budget à sa sortie, en 1975.
C’est en fait le premier film pour lequel le terme de "blockbuster" a été attribué, avec 724 817 075 $ au box-office mondial et un investissement d'une dizaines de millions de dollars par son distributeur pour sa promotion.
   C’est Steven Spielberg  qui en est le réalisateur et qui est donc considéré comme étant « le réalisateur du premier blockbuster de l'histoire du cinéma ». Il est également reconnu pour ses autres nombreuses productions cinématographiques à succès (notamment « E.T. l'extra-terrestre » en 1982, qui a longtemps été à la tête du box-office mondial -apparaissant dans le tableau ci-dessous-, tout comme « Jurassik Park » en 1993) nécessitant de nombreux effets spéciaux générant des coûts de production assez importants et qui remplissent donc des caractéristiques faisant d’eux des blockbusters.


   Cependant, si on prend en compte l’inflation de ces dernières années (c’est-à-dire le phénomène de la hausse généralisée des prix qui correspond donc à une baisse durable de la valeur de la monnaie), le film américain « Autant en emporte le vent » de Victor Fleming, adapté du roman de Margaret Mitchell, sorti en 1939, est le film ayant réalisé le plus gros succès au box-office mondial. Selon l'American Film Institute, il serait le meilleur film de l'histoire du cinéma américain et se place à la 4eme place des films les plus vus en France.

La liste ci-dessous présente les 10 films les plus rentables de tous les temps, et est basée sur les revenus du box-office mondial en prenant en compte l'inflation ayant touché le prix des billets de cinéma à travers le temps. Avec l’inflation, cette liste est plus proche de la réalité mais reste quand même approximative puisque l’inflation varie d’un pays à un autre au cours du temps.

Liste des 10 plus gros succès mondiaux au box-office
(inflation prise en compte)



« Autant en emporte le vent » a, en effet, généré des recettes mondiales de  3 301 400 000$ (inflation prise en compte) et se place encore aujourd’hui à la première place des plus gros succès mondiaux au box-office (toujours si on prend compte de l'inflation), en détrônant de 8 places « Les dents de la mer », ou encore « Avatar », « Star Wars » et « Titanic », et faisant alors de lui un blockbuster à part entière, même si ,à l'époque, ce nom ne lui était pas attribué.

I- 2) Certains atouts utilisés par Hollywood.


a. Les dernières technologies et innovations dans le monde du cinéma. 
                 Les dernières innovations qui suivent l’évolution de notre temps rendent l’essor des blockbusters plus facile et bouleverse l'économie du cinéma.

C’est notamment le cas du passage au numérique qui se fait progressivement dans les salles de cinéma depuis 2000 mais surtout à partir de 2005.
     Le passage des salles de cinéma au numérique est dû au développement de la production des œuvres cinématographiques sous format numérique et des projections cinématographiques. En effet, dans le monde numérique, les films peuvent maintenant être distribués sur support (par disque dur par exemple) et ne nécessite plus de bobines de film argentique qui permettaient -depuis les débuts du cinéma- la projection des œuvres, car ils sont projetés grâce à un projecteur numérique spécial qui les remplace. Ce changement au numérique offre une qualité d'images et de son nettement supérieure, c’est une avancée aussi importante que celle du passage des cassettes aux DVD.
     Le cinéma numérique présente de nouvelles fonctionnalités puisqu’il facilite la projection « 3D » (relief). En décembre 2012, 5178 écrans français sont équipés en cinéma numérique, et avec le succès grandissant des films en 3D, tous les cinémas voudraient bénéficier de cette nouvelle technologie, mais  n'en ont cependant pas forcément les moyens (c’est le cas pour de « petits cinémas » notamment).

Le cinéma 3D (cinéma en relief) rend possible de voir les images en trois dimensions par le biais de différents procédés, permettant aux spectateurs de feindre une perception de relief, de profondeur et de jaillissement.
Contrairement à ce que l'on peut penser, le cinéma en relief existe depuis l’invention de l’imagerie au relief stéréoscopique qui remonte à la création du premier stéréoscope vers les débuts de la photographie dans la première moitié du XIXe siècle. A l’époque, le procédé de stéréoscopie permettait de percevoir une image non plate qui donne une impression de relief. Jusqu’aux années 2000, les films en relief étaient peu exploités (dans certains lieux de diffusion spécialisés seulement).
De nos jours, les impressions de jaillissement et de profondeur se sont considérablement accentuées suite à une amélioration importante des techniques de tournage et de projection en trois dimensions depuis quelques années (2010 notamment), et on remarque d’ailleurs une poussée flagrante du nombre de films en salle en 3D chaque année.
En effet, ce n'est qu'à partir de 2010, et surtout depuis l’année 2011 qu'il y a une vague fulgurante de films 3D dans nos salles de cinéma, comme nous pouvons le constater grâce au tableau ci-dessous :



De 1 à 2 films par an sortis au cinéma en 3D de 2000 à 2009, on passe à 4 en 2010 puis à 20 seulement 1 année plus tard.

Alors de nos jours, la 3D est en plein essor, c'est pourquoi une bonne partie des blockbusters américains sortent ou ressortent en salles en 3D. Tel est le cas de Titanic, de James Cameron, sorti pour la première fois en 1997 (en France en 1998) puis ayant connu un réel succès dans l'histoire du cinéma est ressorti en 3D en 2012 pour les cent ans du réel naufrage.




C'est vrai, le film est l'un des plus grands succès cinématographique et aura d'ailleurs cumulé, en France, un total d'environ 22 millions d'entrées (dont 20,7 millions à sa première sortie en janvier 1998), plaçant le film en tête du box-office français. Dans le monde entier, il reste le deuxième plus grand succès du box-office mondial de tous les temps, après notamment Avatar, également réalisé par James Cameron.


Quelques données à propos de ces films :


1er au box-office:  
   Avatar (3D) (James Cameron)
20th Century Fox (2009)
2 782 300 000 $ de recettes mondiales.

2ème au box-office:
   Titanic (James Cameron)
20th Century Fox/Paramount (1997)
2 413 800 000 $ de recettes mondiales
(= ressorti en 3D en 2012)


→ Hollywood a toujours aimé les séquences courtes, mais particulièrement spectaculaires et dont les spectateurs se souviennent longtemps après la fin de la séance. Etant donné que les films d’actions à gros budgets font un gros tabac au box-office, les réalisateurs consacrent de plus en plus d’argent aux effets spéciaux.

Les effets spéciaux (“trucages”) désignent l'ensemble des techniques utilisées au cinéma afin de simuler une scène souvent d'action, créer des personnages ou encore des phénomènes imaginaires, n'existant pas dans la réalité ou ne pouvant pas être filmé lors du tournage du film.
Les effets spéciaux ont pris leur essor dans les films de science-fiction, fantastiques ou de catastrophe. Ils font appel à différentes méthodes au niveau de l'image et du son (la 3D, le numérique, le maquillage, l’accéléré et le ralenti...). Les producteurs utilisent ces effets pour diverses raisons:
- Restituer une atmosphère.
- Créer une réalité visuelle.
- Conserver l'intégrité du décor notamment grâce aux maquettes qui permettent de restituer des structures architecturales trop volumineuses (bâtiments, monuments...)


Si les effets spéciaux sont si bien réalisés dans les films, c’est grâce à l’informatique et aux éléments visuels qui sont permis grâce à son évolution. Les effets spéciaux par ordinateur permettent la création d'images composites, l'effacement, l'association, la déformation et la transformation de personnages et d'objets. Les plus gros films et les blockbusters, ne seraient pas aussi spectaculaires sans les effets spéciaux. Le cinéma a en effet poussé très loin l'utilisation de la 3D dans les effets spéciaux pour montrer des catastrophes naturelles, des explosions, ou des personnages entièrement modélisés par image numérique 3D.
Au cinéma, les concepteurs d’effets spéciaux utilisent notamment la méthode de l'incrustation sur «fond vert» ou bleu qui consiste à créer ou à introduire des images dans un film pour créer l'illusion que cette image a été prise au tournage.


2) Certains atouts utilisés par Hollywood (bis).

b. Le succès des adaptations: 



4ème au box-office:      
   Harry Potter et les Reliques de la Mort : Deuxième Partie  (3D)  
 Warner Bros./Heyday Films (2011, de David Yates)
 1 328 111 219 $  de recettes mondiales.                                           

   Harry Potter est un exemple mythique et principal des blockbusters, puisqu'il présente en lui-même plusieurs caractéristiques qui assurent en partie la réussite de la plupart des blockbusters. En effet, ils sont pour quelques-uns  des films tirés de livres (de trilogies comme de sagas, telles les sagas littéraires de Narnia, des Seigneurs des Anneaux, de Twilight et de récemment The Hunger Games). Ces films adaptés ont d'autant plus de succès étant donné que les livres eux-mêmes ont connu une grande gloire et qu'une grande partie des lecteurs est un public déjà conquis, connaissant l'histoire, les personnages, etc. et attendant avec impatience la représentation concrète du best-seller concerné.

En outre, ce sont les sagas (littéraires ou non, comme Star Wars) qui dominent le box-office d’aujourd’hui.

11ème au box-office:      
   Star Wars, épisode I : La Menace fantôme  (1999 et ressorti en 2012 en 3D)                   
de George Lucas (Lucasfilm Ltd.)   
1 027 044 677 $ de recettes mondiales




Une autre catégorie de films assure son appartenance à celle des blockbusters: ce sont les films de super-héros adaptés de comics. Eux et leurs aventures sont effectivement de plus en plus nombreux à être incarnés sur grand-écran. Un film de super-héros réuni les caractéristiques des films d'action et de science-fiction qui mettent en scène les actions d'un ou plusieurs super-héros. La plupart de ces films sont basés sur des comics de Marvel et DC qui sont les éditeurs les plus connus, ce qui, d'une partie, attirera déjà les « connaisseurs ».





C'est dans les années 2000 que les films de super-héros prennent leur essor, mais ils continuent à sortir à un rythme plus que soutenu depuis les années 2010 surtout, avec dernièrement The Avengers (sorti en 2012), qui  entre dans le cercle des films blockbusters ayant rapporté plus d'un milliard de dollars de recettes au box-office et en tant que plus grand succès commercial au cinéma pour un film de super-héros. Ces films attirent encore plus de spectateurs, suite à leurs excellents scénarios, effets spéciaux, etc.




La règle de référence de Hollywood est d'acheter et d'exporter les "genres". Le genre est un type d'histoire (exemple: film d'action, d'amour, d'horreur, etc...). C'est en quelque sorte une marque que le public reconnait, qu'il sait s'il aime ou non; c'est son “genre de films”.