III- L'accueil des films américains en France.



A) Les débuts du cinéma américain en France. 


   L'accord Blum-Byrnes:

                 C'est un accord franco-américain qui fut signé le 28 mai 1946 par le secrétaire des E-U, James F. Byrnes et les représentants du Gouvernement français, Léon Blum et Jean Monnet. Cet accord consiste à retirer une partie de la dette francaise qu'elle doit aux USA après la Seconde Guerre Mondiale et en échange, les Etats-Unis demandent la fin du régime d'interdiction des films américains en France, imposé en 1939.
En effet, Byrnes voulait revoir les accords prévoyant un quota (pourcentage) fixe de films américains projetés par années dans les salles françaises. Du côté français, le secteur de cinéma demande que 7 semaines sur 13 soient diffusées uniquement des films français. Au final,  les deux pays ont accepté ces compromis. La France a tenté de protéger son patrimoine cinématographique de la libéralisation souhaitée par les américains.
Selon le parti communiste et les syndicats du secteur cinématographique français, c'est un moyen pour les Américains de propager "L'American Way Of Life" à une population pouvant être tentée par le socialisme et de favoriser l'industrie cinématographique d'Hollywood. Face à cela, les autorités françaises créent le "CNC" (Centre National du Cinéma et de l'image animée) le 25 Octobre 1946 afin de protéger la création cinématographique française.

Cependant, cet accord a été très bénéfique dès 1946, puisque les films américains et les films français se partagent 70% de l’affichage.



En effet, la France avant 1945 était très majoritairement occupée par des œuvres françaises,  seulement très peu de films américains était importés. Ce sont donc des films français qui s’affichent à la tête du box-office en France ; seulement, en 1945, on remarque l’entrée de 3 films américains au box-office de la France puis, à la suite de cette signature, on voit qu’il y a eu une évolution du nombre de films Américains ayant dépassé les 3 500 000 de spectateurs (il est passé de 3 à 6 dont 3 faisant partis du top 10) dans le box-office de la France. D’ailleurs, le 1er film à la tête du box-office est américain.
Si nous jetons un œil au box-office de la France en 1950, on constate que 7 films Américains y sont présents  et que le premier est toujours un film de la même origine. C’est la même chose 3 ans après. On constate donc une domination Américaine au box-office de la France dès lors la signature de cet accord.



    La distribution sur les écrans est donc très marquée par le contexte des accords Blum-Byrnes. On peut alors dire qu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la signature de ces accords a permis une influence culturelle américaine massive, résultant d’un bon accueil en France.

    Politique d'exception culturelle française (=> système d'aide automatique pour les œuvres françaises):

                 C’est une politique utilisée pour caractériser certaines spécificités actuelles ou passés de la Francce par rapport à d’autres pays d’Europe, voire du monde dans le secteur culturel. Il y eut une mise en place en France d'un certain nombre de dispositifs législatifs et réglementaire qui soutiennent le secteur de la culture et de la création artistique, par la fondation du ministère de la Culture en 1959.
Dans chaque branche (cinéma, théâtre…) il y a un système d’aide automatique à la création, c’est ainsi que le CNC prélève un pourcentage sur tous billet de cinéma pour apporter des aides à l’écriture, à la création ou à la diffusion d’œuvre d’expression française, et donc pour éviter et protéger la France d’une trop forte domination sur les œuvres françaises.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.